Complètement zébrée…

La question du jour est complètement barrée, puisqu’il est question de zèbre. Pas l’animal sauvage des savanes mais ça version humaine bien plus urbaine. Enfin en théorie. Car le zèbre humain semble un brin sauvage aussi. En tout cas pas forcement aisé à apprivoiser.

La définition du zèbre « humain » fait débat. De façon simpliste le zèbre est une personne « surdouée » intellectuellement et émotionnellement. Ce qui paradoxalement le rend souvent inadapté à notre vie en société. Mais le terme de « surdoué » n’est pas vraiment adapté. Peut-être que « surdéveloppé » serait plus juste. Le zèbre est une personne hors normes. Et sortir de la normalité n’est pas forcément une qualité dans notre troupeau d’homo sapiens. Et ce sur-développement touche aussi bien atouts que faiblesses.

Pour ceux que le concept intéresse, je vous mets en fin de billet quelques liens qui pourront vous éclairer sur le sujet.

Revenons à nos moutons, nos zèbres, notre question. Le sujet m’avait bien déjà traversé l’esprit et questionnée légèrement mais je l’avais pris plutôt à la légère sans vraiment me l’approprier. Alors si je reviens dessus aujourd’hui et que je prends le temps et la peine de poser ma réflexion ici c’est qu’une personne m’a clairement, et sérieusement posé la question : Es-tu zèbre ? Autant vous dire de suite que pour cette personne ce n’était pas du tout un faire-valoir mais plutôt un faire-fuir. Je pense d’ailleurs que ce concept à tendance à rapprocher les zèbres entre eux mais à les éloigner encore plus du reste de leurs congénères sans rayures. Ce qui, de mon point de vue, n’est pas vraiment constructif. Alors, par réflexe, j’ai tenté de démontrer que non. Sauf que… plus j’y pense et moins j’arrive à me convaincre moi-même… Du coup, depuis, je cogite. Suis-je zébrée ?

zebre

Le terme de « surdouée » ne me parle pas personnellement. Pourtant, depuis que j’ai ouvert le dossier zèbre dans un coin de ma tête, les souvenirs remontent et il semblerait qu’ « on » est déjà tenté de m’apposer cette étiquette par le passé. Le truc, c’est que mes parents ont toujours refusé de me coller des étiquettes : pas besoin de ça pour avancer dans la vie ; ça pèse plus que ça ne te porte. Et je n’ai jamais eu à déplorer leur vision des choses. J’ai déjà parlé de leur refus de l’étiquette « handicap » à mon sujet. Apparemment il en a été de même avec la question « surdouée » où ils ont décliné les tests de QI quand il a été question de me faire sauter une classe. Ce que j’ai refusé, car j’y voyais plus d’inconvénients que d’avantages. Et mes parents, qui avaient souhaité prendre en compte mon avis sur cette proposition, ont respecté mon choix. Le sujet a donc été abordé, réfléchi et clos.

Le reste de ma scolarité n’a d’ailleurs pas brillé au point de se poser la question de rouvrir le débat. J’étais plutôt dans le groupe de tête à l’école mais peu souvent « la » tête. J’ai pu être très douée dans une matière et très nulle dans une autre. J’ai aussi pu être aussi (très) douée et (très) nulle dans la même matière, en alternance j’entends. En fait cela dépendait pas mal du contexte (motivation, prof, relation amicale). Par exemple, j’ai eu un mal fou à apprendre à lire. Il a fallu qu’on me propose une autre méthode d’apprentissage (une basée sur la logique et non sur le par cœur) pour que je « décoince » totalement en quinze jours. Et à partir de ce moment-là, je n’ai plus lâché les livres. A l’inverse, j’ai découvert la trigonométrie lors d’un séjour en Angleterre. Mon niveau dans cette langue était alors catastrophique (et toujours pas fulgurant aujourd’hui) et la notion mathématique totalement inconnue car au programme des classes supérieures à la mienne à cette époque. Pourtant, j’ai « choppé » le truc sans soucis et pris plaisir à les approfondir, jusqu’à ce que l’on rentre quelques années plus tard dans des concepts et ensembles à proprement parler Irréels.

Pour ceux qui sont familiers de l’idéologie zèbre, je ne pense pas avoir besoin d’en dire plus. Pour les autres, je vous invite à suivre les liens précédemment évoqués. Ce que je peux quand même vous dire c’est que les éléments et événements que je vous présente sont de dignes symptômes du zèbre : grande motivation, grande capacité ; faible motivation, capacité désactivée, parcours fluctuant, besoin de comprendre pour apprendre, logique avant tout mais émotions en corrélation permanente, intérêts variés et variables…

Comme je le disais le « par cœur » n’est pas mon truc. Cela ne l’a jamais été et je ne pense pas que cela le soit un jour. J’aurais tendance à dire que je n’ai pas une bonne mémoire. Et pourtant, mes souvenirs les plus anciens remontent à mes deux ans ; ce qui apparemment est assez inhabituel (je précise, pour ceux qui douteraient, que se sont des souvenirs sans photos, et non partagés par des personnes qui auraient pu me les faire intégrer plus tard). Et puis, il y a certaines choses que je mémorise très bien, comme les sensations. J’ai une très bonne mémoire visuelle, olfactive, tactile, kinésique. Bonne mémoire aussi des choses, des lieux, des idées. Par contre, mémoire des gens, des noms, des mots : flop total. A bien y réfléchir ma mémoire n’est pas mauvaise, elle est juste sélective. Proportionnelle à mon intérêt. Ainsi, si je m’en tiens au profil du parfait petit zèbre, j’y réponds une fois de plus. C’est juste qu’une des caractéristiques se fait quelque peu écraser par une autre plus fortement marquée chez moi.

Je reviendrais bien sur la question des surdoués mais cela ferait un peu décousu… Tant pis. Pour ce billet, c’est pas grave. C’est même dans le thème. logique. Je vous dirais plus bas pourquoi. Je disais donc, enfin je voulais vous dire, vous préciser, que si je ne me suis jamais sentie surdouée je pense que c’est aussi lié à mon environnement. En y repensant, (ce que je fais beaucoup en ce moment) ; enfin je pense souvent beaucoup mais là le souvent est surtout relatif aux zèbres. Bref, je prends conscience que j’ai toujours été entourée de personnes qui l’étaient bien plus que moi. Surdouées je veux dire. Les étoiles ne brillent que la nuit parce que la nôtre, qu’est le soleil, sait se rendre bien plus visible. Mais là, je pars du principe que j’ai été surdouée. Est-ce que ça s’arrête ? Je ne crois pas. Est-ce que ça veut dire que je le suis encore ? En fait, ce que je voulais vous dire, c’est qu’il parait que les zèbres s’attirent. Du coup, si je suis un zèbre, j’ai dû rechercher et côtoyer d’autres zèbres sans le savoir. A mon avis il ne le savaient pas eux non plus ; que j’étais zèbre et qu’ils l’étaient aussi. Et que nous le serions toujours. Peut-être que je suis un petit zèbre dans un troupeau bien plus zébré que moi. Comme les étoiles. Je brille mais moins fort, ou plus loin, que mes voisines. Car la perception des étoiles c’est une question de distance pas d’intensité, enfin principalement, mais là j’ai plus en tête une notion d’intensité que de proximité. Donc la métaphore de l’étoile n’est pas juste. Mais pas fausse non plus car elle permet, je pense, d’éclairer d’illustrer le sujet. Alors serais-je un petit zèbre qui en côtoie de plus grands ?

Je vous ai perdus ? Désolée. Enfin, j’avais prévenu que cela risquait d’être décousu. Cette manière de faire, d’écrire, de penser surtout, que je vous laisse apercevoir sur les lignes précédentes est aussi une caractéristique du zèbre. C’est le principe de la pensée arborescente. Je crois que c’est le point zèbre qui me parle le plus. Celui où j’ai immédiatement dit : »ah, oui ! Ça c’est tout moi. » et que je n’ai jamais remis en question. Alors que j’ai une grande tendance à la remise en question. De tout y compris de moi-même. Bref, avec ma pensée arborescente, je suis sur une idée ou une question, qui me conduit à une autre réflexion, qui me fait penser à autre chose. Je reviens sur la première puis la troisième. J’associe la seconde et la troisième, ce qui me mène à une autre pensée. La quatrième me rapporte à la une puis la deux et la trois. J’ai oublié ce qu’était la quatre. Mais je suis passée sur une cinquième. La quatre est revenue ! Elle fonctionne bien avec la deux. Voilà donc la sept. Car oui, il y a eu une six entre-temps. Vous êtes de nouveau perdus ? Je comprends. Je me perds parfois aussi dans mes pensées. Combien de fois m’a-t-on dit que je passe du coq à l’âne !!! J’ai aussi une mémoire de poisson rouge. C’est logique pour un zèbre : bonne mémoire suivant l’intérêt. L’intérêt varie, la pensée aussi. Donc la pensée d’il y a quelques secondes n’est déjà plus intéressante et sortie de l’esprit. Jusqu’à ce qu’elle revienne. Mais entre-temps on l’avait oublié. Revenons à notre âne. Enfin notre coq. Ce qui semble incongru pour mon interlocuteur est en fait totalement logique pour moi. Tout le parcours de mes pensées n’a pris que quelques secondes. La personne avec qui je parle est toujours avec le coq que j’ai visité toute la ferme. Alors oui j’en suis à l’âne, là. Des fois, j’essaye d’expliquer mon raisonnement, des fois je laisse juste couler et parfois aussi je m’agace que l’autre ne m’ait pas suivi. Mais quand je trouve quelqu’un qui est sur la même longueur que moi, j’apprécie ! D’où peut-être le fait que le zèbre s’entoure de zèbres. Ce phénomène explique aussi parfois le fait qu’il manque des mots dans mes écrits. Qu’on me dise que je parle trop vite. Mes doigts courent pour suivre ma pensée et il y a parfois des ratés. Mes moyens de communication ne sont pas assez performants pour suivre ma pensée. En contre-partie, écrire m’aide à canaliser mes pensées ; me force à ralentir le rythme. A me poser. D’où ce blog.

Je disais Parfois aussi je m’agace. Autre point caractéristique du zèbre. L’impatience et la frustration qu’elle engendre. Pas besoin de vous préciser que si je reviens sur ces petits mots, c’est que c’est le jackpot pour moi sur ces deux points-là. Et ça, je ne pense pas avoir besoin de préciser que ce n’est agréable ni pour le zèbre, ni pour celui qui le côtoie. Mais je me soigne et je m’améliore pas trop mal.

Entre pensée arborescente et impatience, le zèbre a tendance à être multi-tâche et insupportable. Il est vrai que, souvent, une seule activité m’ennuie. Il m’est rarement possible de regarder la télé sans rien faire d’autre. J’ai souvent besoin d’avoir les mains ET l’esprit occupés en même temps. A l’inverse, j’ai une capacité d’imagination et d’auto-réflexion qui peut m’occuper fortement et longuement : étudiante, je bossais l’été en usine. Travail à la chaîne, de nuit, dans le bruit. Comprendre aucun intérêt intellectuel, aucune réflexion nécessaire et aucun moyen de communiquer avec son/sa collègue. Bref, de quoi bien se faire ch***. Et pourtant certaines nuits, je n’ai pas vu les 8 passées, en étant selon l’expression « perdue dans mes pensées ». Même si pour moi « en voyage dans mes pensées » serait plus congruent.

Cette capacité imaginative mène souvent l’enfant zèbre à avoir des compagnons de jeu imaginaires. J’avoue ne pas avoir souvenir de ça. Mais j’avais deux doudous qui étaient des amis, pour moi, bien réels. En contrepartie, l’enfant zèbre a plus de mal à se socialiser avec des congénères de son âge. Il préfère souvent la compagnie des personnes plus âgées. Et là, je dis double-check. Malheureusement. Car se sentir en marge de la société, de son groupe communautaire, de son troupeau dirais-je, n’est agréable pour personne je pense. C’est un peu l’histoire du vilain petit canard. Tu ne te sens pas à ta place, peut-être parce que ce n’est pas vraiment la tienne. Enfant, j’ai toujours apprécié de passer du temps avec les adultes. Adulte, je me connecte bien mieux avec les personnes plus âgées que moi. Cela se constate d’ailleurs encore aujourd’hui au regard de mon entourage. J’ai la sensation plaisante de m’enrichir auprès de ces personnes aux connaissances et au vécu plus consistants que les miens. Et j’ai encore bien trop régulièrement la sensation d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine.

elephant dans un arbre

Le plaisir de s’enrichir… Intellectuellement, on s’entend. C’est un grand moteur chez moi. J’aime apprendre. J’aime découvrir. Alors forcément cela se traduit par une nature curieuse et pleine de questions. Des questions… J’en ai un nombre infini ! Si vous vous demandiez pourquoi ce nom de blog, voila surement une des réponses.

La curiosité, l’imagination, la logique propre à tout équidé rayé mène tout droit à l’expérimentation ! Une question ? une idée ? Forcément faut tester… Il parait que le zèbre aime ça. Et qu’il a parfois « l’esprit tordu« . Autant vous dire quand écrivant ces mots là, j’ai le sentiment d’être bien zébrée. L’age venant, j’ai appris à être plus raisonnable et plus prudente mais mes plus grosses bêtises viennent d’expérimentation. Car souvent parfois l’expérimentation tourne mal… La dernière claque que ma mère m’a donnée est d’ailleurs le rebond d’une mauvaise expérience. J’avais 16 ans. Pour ma part c’était expérimental et logique. Je voulais vérifier si ce que l’on m’avait dit était vrai. Bah, c’était faux. Ou pas suffisamment vrai. Pour ma mère c’était déjà étrange de s’interroger sur ce genre de chose alors c’était encore plus stupide d’aller vérifier. Mais pour toi, enfin pour moi (mais oui aussi peut-être pour toi) c’est juste évident qu’il fallait le faire. Aujourd’hui encore je pense que je serai capable de le refaire si je ne l’avais pas déjà fait. Par contre, c’est le genre de moment où tu te dis vraiment que tu n’es pas câblée comme les autres… Et c’est là où les autres se disent aussi que t’es pas câblée « normalement » et que les deux parties pâtissent de certaines difficultés de cohabitation. Peut-être alors que d’être identifiée zèbre permet dans ces cas-là d’apporter un peu de compréhension mutuelle.

La logique, je vous l’ai placée sans vraiment m’y attarder. Mais c’est surement l’un des points incontournables de tout zèbre qui se respecte. Même si la logique du zèbre n’est pas forcément celle des autres, y compris comparativement à un autre zèbre. En cela, je me suis décrite il y a peu en disant : j’ai de la logique mais je ne suis pas 100% logique. Phrase qui peut paraître assez illogique mais qui parlera surement aux zèbres. La logique est intrinsèque aux zèbres. Ils l’aiment et en ont besoin.

C’est là où ça se complique. Notamment pour la vie en société et le respect des règles. Le zèbre respecte les règles tant qu’elles sont logiques. Ce qui est malheureusement loin d’être systématiquement le cas. Ce qui fait que le zèbre a souvent des problèmes avec l’autorité. L’animal zébré étant, pour faire un petit rappel, le seul équidé que l’homme n’a su domestiquer. Et là, je plaide coupable. Totalement coupable. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai été traitée de rebelle. Ce n’est pas pour me donner un genre, c’est réellement dans ma nature. Si la règle est logique pas de problème, si elle ne l’est pas… Aïe !!! Sur ce point-là, je suis totalement… zébrée. Et puis à l’inverse les gens qui ne respectent une règle logique (de mon point de vue) cela me hérisse le poil. Comme quoi je ne suis pas rebelle par principe mais par conviction. Dans les traits de caractère du zèbre on signale également un sens fort de la justice, de l’équité et de la morale. Et une certaine intolérance vis-à-vis d’un manquement à ces égards aussi. Mais tout ça c’est de la logique…

Et tout aussi logisuement, nous arrivons sur un autre problème du zèbre : il est souvent dans les extrêmes. D’où parfois ce problème d’intolérance. C’est souvent noir ou blanc. La nuance est difficile. Le zèbre est « hyper« . Hyper-exigeant, hyper-sensible, hyper-réactif, hyper-chiant. Hyper-tout en fait. Stricto sensus, « hyper » veut dire : au-dessus / au-delà. Donc à défaut de taper dans les extrêmes, le zèbre est la plupart du temps, et à minima, hors moyenne. Ça marche évidement aussi bien dans les directions positives que négatives puisque de toutes manières, elles se rejoignent (plus impatient donne logiquement moins patient).

De nouveau, je vais dire « malheureusement », car là encore je m’y retrouve aussi beaucoup. Combien de fois ne m’a-t-on pas dit « mets de l’eau dans ton vin », « la vie n’est pas qu’en noir et blanc » ? Combien de fois n’a-ton pas cherché à me tempérer, à me faire revenir dans la moyenne ? Cette moyenne qui m’ennuie tant… Car oui, encore une fois, je reconnais et me reconnais dans les hypers. J’en suis et j’en ai besoin. Le temps adoucissant les angles, je m’adoucis mais la routine continue de me frustrer. J’ai besoin d’intensité, de contraste. J’ai effectivement longtemps vu la vie en noir et blanc. Aujourd’hui, je peux y mettre quelques teintes intermédiaires, genre gris anthracite ou blanc perlé… Sérieusement, le gris souris m’endort toujours. Alors j’ai appris à trouver des alternatives : un rose fuchsia, un jaune soleil ou encore un bleu cyan. Ok, on n’est toujours pas dans la demi-mesure mais ça rajoute quand même des nuances. Non ?

J’ai appris aussi à prendre du recul. A ne pas prendre tout personnellement. Car le zèbres est également altruiste, compatissant et empathique. Sauf que son coté extrême peut aussi le pousser à tomber dans la sympathie voire dans la contagion émotionnelle. Ce qui me fait vous dire, sans surprise, que je suis une véritable éponge émotionnelle et que c’est loin d’être facile à vivre. Du coup, pour me protéger, j’ai tendance à mettre une certaine barrière avec les autres. A ce titre je ne peux me qualifier d’altruiste. Au contraire j’aurais tendance à faire dans l’égoïsme. Par instinct de protection. Poussé à l’extrême, pour changer…

Dans les qualités qui peuvent tourner aux défauts, le zèbre est également un grand lucide. Ce qui fait de lui une personne souvent en proie au doute, empreint de la peur de l’échec, car il connait les risques et les limites. Il n’est pas tendre avec lui-même, car sa lucidité le rend critique. Par équité, il traite les autres comme lui-même et n’est donc pas forcément tendre avec son prochain non plus (compassion vs pitié). C’est donc souvent un angoissé, un perfectionniste et par glissement un éternel insatisfait. En fait, c’est à la fois un réaliste et un idéaliste. Certains diront un chieur et ils n’auront pas forcément tort. En tout cas (ou presque), le zèbre est quelqu’un qui souffre d’un fort manque de confiance en soi. Pour ma part le doute est très présent, le manque de confiance aussi. Et le coté chieur reconnu (quand on se saoule soi-même, il est difficile de le nier). Mais le travail sur moi fait les années précédentes m’a permis de fortement lâcher prise sur la perfection. J’ai appris que l’échec fait partie du processus de réussite et le gère beaucoup mieux. Il paraîtrait même que je suis beaucoup moins chieuse qu’avant. Pour cela je dis merci à l’hypnothérapie.

J’aurais encore de quoi parler longtemps car la liste des caractéristiques est loin d’être finie. Je pourrais encore vous faire de nombreuses passerelles entre le zèbre et ma petite vie, comme le fait que je sois gauchère (cerveau droit plus développé), OPC (intérêt et de capacité à résoudre les problèmes), architecte (créativité, logique, altruisme, idéalisme, réalisme…), qu’en 10 ans de vie professionnelle, j’en suis à mon troisime metier, que j’écrive ce blog (en plus du questionnement permanent, il y a le plaisir des mots, du mot juste, du jeu de mots),que j’ai une tendance asociale, une certaine difficulté avec le second degré, un sens porté sur le détail… Mais il est grand temps que je m’arrête car je pense en avoir déjà perdu plus d’un en route.

zèbre

Alors suis-je zébrée ? Oui. Suis-je un zèbre ? C’est possible probable. Certains me demanderont peut-être si je ferai les démarches pour en être sûre ? Je crois que non. Je suis ce que je suis et quoiqu’il en soit je le vis plutôt bien. Aujourd’hui en tout cas. Je ne ressens pas le besoin d’une étiquette pour être mieux acceptée ou mieux m’accepter moi-même. Découvrir et intégrer ce concept me suffit pour prendre conscience d’une part de moi-même et m’aider à poursuivre mon évolution personnelle positivement. Il y a juste une petite lueur de curiosité zébrée au fond de mon esprit qui ne me fera jamais dire jamais.

Pour ceux qui sont arrivés jusque-là, n’hésitez pas à me faire part de vos retours sur le zèbre en général, ma zébritude ou, mieux encore, la votre.

Et comme convenu, les petits liens pour en savoir plus :
zébra-crossing
zébrattitude
L’Express
psy.be
Les vendredisintellos
Jeanne Siaud-Facchin et ses livres


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Comments

9 réponses à « Complètement zébrée… »

  1. Avatar de zenopia

    Tu ne m’as pas perdue en route… j’ai l’impression d’entendre beaucoup parler de cette « étiquette » (pardon, ce n’est pas le bon terme… classification ? je ne sais pas)… J’ai un ami qui dit qu’il est un zèbre. Je ne sais pas. J’avoue que je m’en fiche un peu. Par contre, quand je te lis, j’ai un autre ami (oui j’ai quelques bons amis) qui correspond à ce que tu décris. Là, en ce moment, je suis certaine que c’est un zèbre…
    Belle soirée 🙂 et merci pour ce billet qui m’aide à mieux comprendre le concept (voilà, je préfère ce mot-là ^^)

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    1. Avatar de Ma petite vie et ses grandes questions

      Merci pour ton commentaire. Je pense qu’il y a beaucoup de zèbres qui s’ignorent. La terminologie est nouvelle, mais ce type de personne a sûrement dû toujours exister. Mettre une étiquette ou pas ? La question de l’utilité se pose tout autant. Contente d’avoir pu participer à la compréhension de la « chose » en tout cas. Bonne soirée 😘

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  2. Avatar de ornellastro

    Je ne sais pas si ça aide toujours de savoir.

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    1. Avatar de Ma petite vie et ses grandes questions

      Je ne sais pas non plus. Et difficile de savoir à l’avance, si on doit savoir ou pas. Mais une fois qu’on sait C’est trop tard.

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  3. Avatar de Mélimélanie

    Haaaa J’avais écrit un super long commentaire et ça a planté.. damned.
    Donc je disais: j’ai lu ton article avec attention (et je vais de ce pas lire les liens avec autant d’attention) parce que…
    Parce que je ne me suis jamais senti à ma place
    Parce que je me suis toujours senti en décalage avec les gens de mon âge
    Parce que l’enfance a été mon calvaire
    Parce que les gens m’exaspèrent
    Mon cerveau fonctionne différemment. On me l’a assez dit et je l’ai bien remarqué.
    J’ai tout de suite accroché avec toi. Serai ce à cause des rayures qu’on a en commun?
    Je ne sais pas. Ce que je sais c’est cette phrase que m’a dit ma mère récemment: « On a su que tu étais précoce parce que tu étais asociale ».
    Le suis-je vraiment? Je ne sais pas.
    Je sais que pendant longtemps j’ai souffert de ne pas me sentir à ma place. De me sentir différente.
    J’ai décidé d’être heureuse et d’apprendre à vivre avec ce qui m’a gâché une partie de ma vie. Je ne fonctionne pas comme tout le monde et alors? Mon prochain projet est d’apprendre à vivre avec ma différence sans que je ne me focalise la dessus. Apprendre à être heureuse tout simplement et à profiter de ce que j’ai, de ce que je suis.

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    1. Avatar de Ma petite vie et ses grandes questions

      Mdr. Les zèbres attirent les zèbres… Tu fais partie de mes très rares amitiés plus jeune que moi. De là à faire un lien… Je ne te dis donc pas que j’y avais pensé avant même que tu laisses ces quelques mots 😉

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      1. Avatar de Ma petite vie et ses grandes questions

        Et puis je t’ai toujours connue pleine de nuances 😂

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  4. Avatar de Etre une femme libérée c’est pas si facile… | Ma petite vie et ses grandes questions

    […] Mon coté zèbre, m’a toujours mis dans la case des rebelles. Petite les poupées m’horrifiaient. Moi, ce qui me plaisait c’était les petites voitures. J’adorais. Surtout les majorettes qui changeaient de couleurs en fonction de la chaleur. J’adorais également grimper dans les arbres et y faire des cabanes (les joies de grandir à la campagne). J’adorais faire des roulades dans l’herbe. J’aimais le foot, le rugby et les maths. Un vrai garçon manqué… Et alors ??? ! Qu’est-ce que ça peut bien faire aux autres ? Rien de mal. Alors pourquoi vouloir m’en empêcher, puisque ça me fait du bien ? Et puis, j’aimais (et aime toujours) la danse. La lecture aussi. Mais ça, tout le monde s’en fiche. Une fille à le droit d’aimer la danse et la lecture mais pas le foot, le rugby, les maths, se frotter à la nature et les petites voitures. Et bah, moi si ! Très tôt je me suis approprié ces droits. C’est droit qu’on ne me donne pas, j’ai été les chercher. La liberté s’arrête là, où commence celle des autres, alors je peux faire un bon bout de chemin. […]

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